
« Doom dystopique de premier ordre », c'est ainsi que Desert Psychlist a décrit le premier EP éponyme du trio Sun of Grey du Colorado. Compte tenu du fait qu'il ne contenait que deux chansons, c'est un véritable éloge. On pourrait croire qu'après avoir récolté les éloges de Desert Psychlist, mais aussi de nombreux acteurs de la scène, un album complet suivrait en temps voulu. Malheureusement, ce ne fut pas le cas, et cela fait trois ans que « Sun of Grey » est sorti, nous faisant fondre et frissonner la moelle épinière avec son cortège de délices doomiques. Aujourd'hui, nous sommes ravis d'annoncer la fin de la sortie tant attendue du nouvel album de Sun of Grey. Alors, prenez place et attachez vos ceintures, nous partons bientôt pour « Outerworld ».
« Dark Souls » ouvre le nouvel opus de Sun of Grey. Bien que n'étant pas le plus heavy des morceaux proposés par « Outerworld », il n'en est pas moins assez puissant. Son groove lent et saccadé, porté par une basse tonitruante et des percussions percutantes, est fracturé par des motifs de guitare tourbillonnants et porté à un autre niveau par un mélange de chants monotones et de grognements hurlants. « Jar of Leeches » suit avec le bassiste/chanteur Freddy Allen et le guitariste Ian Hopkins, qui s'associent pour une intro doomique lente et grave, agrémentée de touches percussives astucieuses signées Jim Merz. Puis, l'album enchaîne sur un hymne entraînant, construit autour d'un autre groove saccadé, où Allen nous dit d'une voix d'ours : « Fais attention à ce que tu désires ». « Lucifer Smiled » suit et utilise toutes sortes d'astuces et d'effets astucieux pour étoffer sa démarche lourde et ajouter une dimension lysergique à son impact sonore. Le morceau titre « Outerworld » reprend les éléments lysergiques du morceau précédent et les développe en y ajoutant une narration parlée, des mélodies vocales claires et brumeuses, un feedback bourdonnant et des vagues de guitare tourbillonnante et espacée, tout en parvenant à rester tonitruant et lourd. Le morceau suivant, « Silent Screams », hausse la barre et le tempo, et voit le groupe improviser un groove sabbatique haletant autour d'une dynamique couplet/refrain/couplet old school. Sun of Grey conclut l'événement de manière appropriée avec « Disease », un opus au son épique, au rythme posé mais extrêmement puissant, sa dynamique rythmique lente et basse associée à ses mélodies vocales monastiques brumeuses et à ses textures de guitare teintées d'orient décuplent l'intensité et l'impact des chansons et, ce faisant, clôture ce qui est un album extrêmement impressionnant sur un énorme sommet.
On nous a servi juste un avant-goût de ce que Sun of Grey pouvait offrir avec son premier EP, une sorte d'entrée pour le plat principal, avec "Outerworld", le groupe sert ce plat principal avec tous les accompagnements, et ici nous ne parlons pas de nouvelle cuisine mais de quelque chose de beaucoup plus charnu, plus copieux et beaucoup plus satisfaisant !
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Pressage : 1er pressage. |
Genre : Métal. |
Sous-genre : Doom / Fuzz / Stoner. |
Numéro de catalogue : Aucun. |
Type : Digisleeve. |